Contact

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28 juin  (14h/19h) et 29 juin (9h/13h) à Osenbach


Contact Improvisation


Avec Antje Schur


Chorégraphe, danseuse,
Enseignante de Contact Improvisation et de Composition Instantanée


et Laura Grignoli

Psychanalyste, philosophe, plasticienne et art-thérapeute



Aucune connaissance ou expérience n’est requise pour ce stage, mais la curiosité et une disponibilité pour le contact physique sont recommandées.


References for Workshop:  “Eyes Wide Shut”                                                           J.C. Stevens March 2014.

Robert Morris : Blind Time Drawings
Willem de Kooning : Closed Eye Drawings
Cy Twombly: Blind Drawings
Claude Heath: Blind Drawings
Le dessin
« Le dessin d’observation n’a rien à voir avec l’idée, perdue d’avance, de copier les apparences ; au «contraire, c’est une affaire de transformation.  C’est à partir de notre réaction subjective face aux apparences que le travail commence, c’est-à-dire comment le monde se manifeste en interaction avec nos systèmes sensoriels à travers les apparences.  
Etant donné que nos systèmes sensoriels sont imparfaits, la notion de « vérité objective » ou « exactitude scientifique » en ce qui concerne le dessin n’a strictement aucun sens. »
(Barrie Hastings et Jan-Claire Stevens, artists and teachers of drawing.)

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L’image dessinée enferme l’expérience du regard.  Un dessin questionne lentement l’apparence d’un événement.  Dessiner c’est regarder, examiner la structure des apparences.  Le dessin d’un  arbre montre, non pas un arbre mais un arbre tel  qu’on le regarde.  Alors que voir un arbre est enregistré presque instantanément, l’examen du spectacle d’un arbre (un arbre tel qu’on le regarde) ne prend pas seulement des minutes ou des heures au lieu d’une fraction de seconde mais implique aussi, provient de, et se réfère à l’expérience préalable du regard.                                                                                 (John Berger, artist, critic and writer.)
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Pour un artiste le dessin est une forme de découverte.  Et ce n’est pas seulement une phrase habile, c’est tout à fait vrai.  L’acte même de dessiner oblige l’artiste à regarder l’objet en face de lui, à le disséquer selon sa façon de voir et à le remettre en forme, ou bien, s’il dessine de mémoire, à plonger dans son propre esprit pour découvrir le contenu des observations qu’  il a emmagasinées.  Un trait, une étendue nuancée ont de l’importance, pas seulement parce qu’ils enregistrent ce que vous avez vu mais parce qu’ils vous amènent à voir.                                                                                               (John Berger)
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Le dessin est la méthode de base la plus simple et la plus directe pour donner une forme visuelle à une idée.  Le dessin est une activité stimulante, voire obsessionnelle :   Il m’oblige à m’arrêter, regarder fixement et à évaluer et à condenser ma vision.  C’est un combat avec le regard, le souvenir, la sensation, l’analyse et le touchant.  Il y a un sentiment primitif à passer un crayon, un morceau de fusain ou une brosse chargée d’encre sur une feuille de papier – et c’est là un plaisir en soi.  Le dessin est une des impulsions humaines de base – le désir de sentir et de toucher et de laisser une marque.   (Jim Sheeehy , artist)
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« J’ai toujours aimé les dessins.  Ils sont le grand secret de l’art : très nombreux, le plus souvent ignorés, souvent considérés comme de second ordre, rarement reproduits, et, en raison de leur sensibilité à la lumière, rarement vus.  Leur caractère habituellement modeste et intime les prive d’une reconnaissance de grande envergure.
Les intentions d’un artiste, la qualité et la justesse de sa réponse par le dessin ont beaucoup plus d’importance que les seuls adresse ou talent.  L’adresse est la capacité de faire exactement ce qu’il faut faire, ce qui se manifeste de différentes façons.  Mais l’adresse sans l’imagination n’est rien.  L’habileté seule ne produit pas de grand dessin.
Il y a principalement deux conceptions erronées en dessin : la première consiste à dire qu’il n’y a qu’une façon de procéder, une manière de faire de base et de bons sens en quelque sorte…et que les dessins autres sont considérées comme déviants.  
La deuxième est qu’autrefois tous les dessins étaient conformes à ces règles de « bon dessin », le dessin déviant étant une spécificité de notre siècle.
Le plus surprenant, c’est que nombre de dessins réalisés dans le passé et dans d’autres cultures paraissent réellement « modernes ».  Je crois que c’est dû au fait que les qualités que nous sommes parvenus à valoriser le plus dans l’art du XXe siècle ont toujours été présentes dans l’art mais, généralement, dans le passé, elles ont caractérisé seulement les œuvres d’art modestes et « secondaires » c'est-à-dire le dessin.  Ces caractéristiques incluent spontanéité, spéculation créative, expérimentation, directivité, simplicité, abréviation, force d’expression, instantanéité, vision personnelle, diversité technique, modestie de moyens, crudité, fragmentation, discontinuité et une forme d’ouverture sur la question de la finition.  Les caractéristiques du dessin ont, de tous temps, été ainsi. »                                                                                                                                                                                  (Michael Craig-Martin, artist and teacher)

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