La concrétude de
l’expérience et sa mise en mots permettent d’identifier
certaines de nos modalités (même si elles sont variables,
changeantes, oscillantes).
Le
corps est notre premier outil, outil direct sur nos propres
émotions mais aussi en rapport avec l’autre. La
peau est à double face, il y a celle du dehors comme surface
de contact et celle « organique », interne. La peau c’est
l’organe de transmission de toute émotion, c’est une limite qui
filtre, elle n’est pas opaque mais poreuse.
Dans le mouvement c’est
l’intime qui agit, les muscles qui se tendent. Ce qu’on pourrait
nommer le corps dynamique. Mais il y a aussi le corps comme source de
sensations. Le contact qui caresse et mobilise le corps différemment.
Le corps en mouvement est
associé au dessin. Le dessin nécessite d’être dans des
représentations du corps symbolisé. Dessiner c’est symboliser.
Bouger le corps avant de faire bouger sa main.
Ce n’est pas une idée
qui en général nous pose problème. C’est toujours quelque chose
du corps. Le corps avant de communiquer avec l’autre, il communique
avec nous. Souvent quelque chose d’inconnu à soi qui crée le
malentendu chez l’autre.
Les émotions ça
s’apprend. Déchiffrage du corps. Le corps comprend et calque
quelque chose que la psyché n’a pas encore compris. C’est le
corps qui décide, c’est pourquoi il est important que le
professionnel respecte le symptôme. C’est une solution, une
défense même si le symptôme crée des soucis.
L’art thérapie
implique la corporéité. C’est le langage psychique qui est
articulé (l’art-iculation de quelque chose de la psyché par les
moyens de l’art).
« Une œuvre d’art
n’est pas authentique ou vraie en vertu de son contenu ou en en
vertu de sa forme « pure », mais parce que le
contenu est devenu la forme » (Pain et Jarreau 1995).